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ECTS 1998 Ubi Soft Enter…inment Press Kit (Europe)
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1998-08-18
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13KB
|
387 lines
Laura et le Secret du Bonheur
Entretien avec Catherine Roy, Chef de
Projet
Q. : Pourquoi Ubi Soft a-t-il conçu des
CD-ROM mettant en vedette les jouets
Playmobil ?
Nous avons tous joué aux Playmobils !
Lorsque notre bureau de Paris a
décidé d'élaborer une nouvelle gamme
de jeux pour toute la famille, il y a deux
ans, l'idée d'intégrer les jouets de
plastique Playmobil à notre univers
tridimensionnel est donc venue
spontanément. Alain Tascan et
Jean-Michel Detoc ont alors créé un
petit film de démonstration en 3D
mettant en vedette les célèbres
personnages. Cette vidéo leur a servi à
établir un premier contact avec
Playmobil lors de la foire du jouet de
Nuremberg, en 1996. C'est comme si
un de nos rêves d'enfant venait de se
réaliser... Playmobil est tout de suite
tombé sous le charme. Ses
représentants ont été si étonnés par la
qualité des graphismes et des
animations de notre vidéo de 30
secondes, qu'ils ont rompu
sur-le-champ les négociations
amorcées avec un autre créateur de
logiciels afin de signer un accord de
licence avec Ubi Soft. Playmobil a
choisi de s'associer avec nous en
raison de la qualité de nos jeux, mais
surtout, parce que nous partagions la
même philosophie : lorsque nous
pensons à la production de jeux et au
divertissement familial, la qualité et
priment. Notre entente va au-delà d'une
simple acquisition de licence. C'est
une véritable coopération où la
compétence de chaque partenaire est
utilisée à son maximum.
Q. : Pourriez-vous nous raconter
comment s'est passée votre
collaboration avec Playmobil ?
Nous nous sommes immergés
totalement dans l'univers Playmobil.
Le siège social de Geobra Brandstätter,
l'entreprise qui a créé les célèbres
jouets il y a vingt-six ans, est situé en
Allemagne. Même si Playmobil a connu
une croissance très rapide, la structure
familiale reste toujours omniprésente.
Avant de pouvoir établir les bases d'un
premier jeu, notre partenaire trouvait
très important que nous obtenions
d'abord le " sceau d'approbation de
Playmobil ". De notre côté, nous
jugions essentiel de comprendre ce
qui rendait ces petits êtres de plastique
si populaires. Nous voulions savoir ce
qui fait dire aux parents : " Même si
mon enfant en a déjà une centaine, il
en veut toujours de nouveaux. "... Ou
encore pourquoi les plus jeunes
gardent-ils le catalogue Playmobil sur
leur table de chevet et le
considèrent-ils comme leur livre
d'histoires préféré? Notre équipe s'est
donc rendue en Allemagne afin de
visiter les locaux et l'usine de
Playmobil. Le personnel nous a alors
fait profiter de ses connaissances et de
son expérience pour que nous
puissions comprendre les principaux
facteurs de réussite des jouets
Playmobil. L'équipe allemande a été
très présente à toutes les étapes de
l'élaboration du projet. Elle est même
venue à Montréal pour s'assurer que
nous respections l'image de Playmobil
et que l'identité de ses jouets était
intacte : couleurs, taille, formes, esprit
de l'histoire... nos visiteurs se sont
révélés extrêmement pointilleux ! En fin
de compte, tout s'est bien passé! Ils
ont eu l'air d'adorer ce qu'étaient
devenus leurs petits bonshommes de
plastique. À vrai dire, Hans
Brandstätter, le président de Geobra
Brandstätter qui a la réputation d'être
très exigeant, n'en croyait pas ses yeux.
Quand il a vu les jeux, il s'est exclamé :
" Comment est-ce possible? "... Tout
était dit!
Q. : Pourriez-vous nous parler des
équipes de production et des jeux?
La production des trois jeux a été
confiée à Alain Tascan qui, jusqu'à tout
récemment, était chef de projet dans
notre bureau de Paris. Il s'occupait
alors de la réalisation de logiciels
ludoéducatifs destinés aux enfants.
Benoit Galarneau et moi-même
constituons le noyau de l'équipe. À titre
de chef de projet, Benoit Galarneau est
responsable de " Hype - The Time
Quest " tandis que je m'occupe des
jeux " Alex à la ferme " ainsi que de "
Laura et le secret du bonheur ". Nous
travaillons en collaboration avec
diverses jeunes personnes pleines de
talent que nous avons recrutées avec
le plus grand soin : concepteurs de
jeux, graphistes, programmeurs et
scénaristes originaires pour la plupart
du Québec, au Canada. Plus de
quatre-vingt personnes s'affairent
actuellement à réaliser les projets.
Q. : Pourquoi avoir créé un logiciel
spécialement pour les filles?
Jusqu'à présent, la moitié de la
population était laissée de côté par
l'industrie du jeu vidéo. Chez Ubi Soft,
nous croyons que les filles apprécient
autant l'ordinateur que les garçons,
mais que le marché ne leur offre pas
assez de jeux. Nous nous sommes
donc fixé comme objectif de produire
un vrai " jeu pour filles " correspondant
à leurs besoins et à leurs
préférences... et qui irait beaucoup plus
loin que la simple mise en avant d'un
personnage féminin.
Q. : Veuillez nous expliquer en quoi
consiste " Laura et le secret du
bonheur ". De quel type d'aventure
s'agit-il?
Tandis que Laura examine la collection
de roches de son grand-père dans le
grenier, elle découvre un diamant
mystérieux. Cette pierre magnifique est
un diamant porte-bonheur, qui perdit
ses pouvoirs lorsqu'elle restât
emprisonnée dans de la lave
volcanique quelques années
auparavant. Pour que le diamant
devienne à nouveau le porte-bonheur
qu'il était, Laura devra réussir à
illuminer les cinq faces de cette pierre.
Pour cela, elle doit découvrir ce qui
chagrine chacun des cinq membres de
sa famille et les aider à résoudre leur
problème. Aventures, découvertes,
mystère et humour seront au
rendez-vous!
Q. : À votre avis, quelles sont les
principales différences entre les jeux
vidéo pour filles et ceux pour garçons?
Les filles se soucient davantage de la
dimension sociale des jeux. Elles
n'aiment pas la violence. Elles
n'aiment pas être contraintes par le
temps dans un jeu vidéo. Elles
apprécient les jeux qui demandent
réflexion et créativité; elles ne veulent
pas de jeux stupides. Les filles
souhaitent contr├┤ler le jeu et
l'environnement; elles ne veulent pas
que la machine leur dise quoi faire et
n'aiment pas se sentir coincées dans
un parcours déterminé à l'avance. Elles
accordent une grande importance à la
qualité des graphismes. Elles
préfèrent les environnements réalistes,
mais aiment quand même les mondes
imaginaires ou magiques.
Q. : Vous dites que les filles aiment
faire preuve de créativité et aborder des
questions d'ordre social. Comment
votre jeu a-t-il répondu à ces attentes?
Au cours des cinq aventures qui lui
seront proposées, la fillette sera
appelée à côtoyer jusqu'à vingt
personnages. Chaque personnage a
sa propre personnalité et fait évoluer
l'héroïne selon les options qu'elle
choisit. Personne ne meurt dans ce jeu
et le temps n'est pas limité. Vous
pouvez cependant réussir les étapes
plus ou moins rapidement selon votre
sens de l'observation et de la
déduction. Le parcours n'étant pas
déterminé à l'avance, il est possible de
relever les défis dans l'ordre que l'on
souhaite. Chaque univers présente un
grand nombre de détails. Nous nous
sommes appliqués à reproduire les
jouets Playmobil conformément à la
réalité. Nous trouvons préférable
d'offrir de plus petits univers, mais de
les remplir de nombreux objets très
bien dessinés, l'interaction devient
alors plus facile. La fillette peut
également redécorer toute la maison
Playmobil selon ses go├╗ts.
Q. : Sur quelle plate-forme fonctionne le jeu?
Sur PC.
Q. : Combien de temps a demandé la
réalisation de ce jeu?
Nous y avons consacré douze mois,
pré-production incluse.
Q. : Les graphismes présentent une
grande richesse. Pourriez-vous nous
parler un peu du moteur et de l'équipe
de programmation?
Le moteur désigné sous le nom de "
ACP " est une variante de celui que
nous avons mis au point pour Tonic
Trouble. Une quinzaine de
programmeurs participent aux projets.
Q. : Comment avez-vous réussi à créer
un jeu aux mouvements fluides à partir
de jouets plut├┤t rigides?
Nous avons d'abord tenté de coller
complètement aux jouets, mais nous
nous sommes vite rendu compte que
leurs bras et leurs jambes raides ne
permettaient pas d'avoir une flexibilité
très grande. Essayez d'imaginer un
bonhomme Playmobil qui grimperait
sur une échelle sans plier les genoux
ou qui mangerait une soupe en
gardant les bras raides!... En accord
avec Playmobil, nous avons décidé de
donner un peu plus de souplesse aux
petits bonshommes. Nous avons donc
articulé leurs bras et leurs jambes.
Maintenant, les mouvements ont l'air
beaucoup plus fluides. En revanche,
lorsque le petit bonhomme
s'immobilise, il reprend aussit├┤t la
pose Playmobil. Dans tout ce que nous faisons, nous nous assurons de
toujours garder l'image Playmobil.
Q. : Avez-vous testé ce jeu auprès des
filles? Si oui, quelle a été leur réaction?
Oui, nous avons rencontré des petites
filles. Elles ont très bien accueilli le jeu.
Nous leur avons d'abord expliqué le
déroulement de l'histoire sans leur
montrer le jeu afin d'obtenir leurs
premières réactions. Quand nous leur
avons finalement présenté, elles se
sont rappelées de chaque détail. Elles
voulaient tout voir! Elles étaient
vraiment excitées. Leurs yeux brillaient
de plaisir. Nous étions fiers et surtout,
très heureux de voir avec quelle
impatience elles ouvraient chaque tiroir pour découvrir tous les univers du jeu.
Q. : Comment se sont-elles
débrouillées avec les commandes du
clavier?
À vrai dire, plutôt bien. Les parents
étaient un peu sceptiques. Ils n'étaient
pas s├╗rs que leur enfant pourrait se
servir du clavier, et pourtant ils se sont
vite adaptés. Ceux qui avaient déjà
accès à un ordinateur ont évidemment
été plus rapides que les autres. En
général, au bout de quinze ou vingt
minutes, même les moins initiés sont
arrivés à bien diriger Laura. Leurs
parents étaient très surpris. On
sous-estime souvent la capacité
d'adaptation des enfants.
Q. : Quelle configuration est
nécessaire pour la version PC?
Il faut un Pentium 166 MMX avec 32 Mo
de RAM et une carte d'accélération 3D.
Par contre, nous recommandons
fortement d'avoir un Pentium 200 MMX
avec 32 Mo de RAM et une carte
d'accélération 3D.
Q. : Ce jeu pour enfants nécessite
beaucoup de puissance. Pourquoi
avez-vous choisi de développer ce jeu
avec ce moteur ?
Cette décision va dans le sens de la
stratégie de développement générale
de Ubi Soft. Nous avons mis au point
en interne un moteur de jeux 3D à la
pointe de la technologie. Il était pour
nous évident que l'association entre
les jouets Playmobil et le savoir faire
Ubi Soft devait donner naissance à une
nouvelle génération de jeux vidéo pour
enfants. Etant donné le soin mis dans
la conception de ces jeux, nous
sommes persuadés qu'ils auront avoir
une durée de vie très longue. Nos
concurrents vont avoir de la difficulté à
atteindre un niveau de qualité aussi
élevé car nous avons choisi de mettre
au point un jeu qui utilise aujourd'hui la
technologie de demain. De plus, nous
sommes convaincus que nos jeux
pourraient faire progresser les ventes
d'ordinateurs familiaux. Intel partage
d'ailleurs notre avis : la compagnie
s'est montrée très intéressée par nos
produits. Au salon de l'E3, lorsque Intel
a présenté nos jeux sur ses
ordinateurs, un de ses représentants
a déclaré : " Le jeu Ubi Soft/Playmobil
est vraiment le top du top. C'est ce qui
se fait de mieux au monde pour les
enfants en matière de jeux vidéo.
Quand on m'a montré ces jeux, la
semaine dernière à Paris, j'en suis
tombée de ma chaise! "
Q. : Quelles cartes 3D permettraient
de tirer le maximum du jeu?
La carte 3DFX ou toute autre carte
compatible avec DirectX.